Le web se souvient de tout, ce qui peut nuire à votre e-réputation…
Un outil puissant capable de compiler, pour toujours, nos faits et gestes, dorénavant inscrits dans le marbre du web.
On sourit des déboires de nos stars sur la toile, victimes de sex-tape et autres rumeurs folles, mais nous autres, simples anonymes (croyons-nous) sur le réseau mondial, devons aussi prendre garde à notre e-réputation.
Le monde virtuel peut venir taquiner notre vraie vie avec, justement, par ricochet, des réputations réelles qui volent en éclat. Les deux mondes se téléscopent et ne sont pas sans connexion.
Qui n’a jamais utilisé Google, le célèbre moteur de recherche, pour glaner des info sur son voisin, son nouveau collègue de travail ou sa prochaine conquête ?
On apprend alors des choses qu’on ne devrait pas forcément savoir.
Facebook est un sacré mouchard pour qui veut bien y jeter un oeil. Dans l’onglet j’aime, on découvre les coups de coeur du titulaire du compte ; facile alors de connaître son orientation sexuelle ou sa sensibilité politique.
Les employeurs ont désormais le réflexe d’aller sur le net pour scruter les profils et examiner l’e-réputation des candidats à l’embauche.
Une étiquette tombe, notre identité numérique. De toute évidence, elle peut être nuisible.
Des photos de bringue postées par des amis, pour le fun, où l’on vous voit vomir, habillée en Panda lors d’une soirée déguisement.
Une vieille inscription sur un site de rencontre où vous déclarez être adepte des relations à trois.
Votre chic CV, vos belles études, vos passions gentillettes disparaissent pour un profil beaucoup moins lisse qui risque fort d’interpeller le DRH dans le mauvais sens.
Les tréfonds du web peuvent être pavés de mauvaises intentions lorsque l’on traîne des casseroles.
Vous pensez échapper aux tentacules du web parce que vous n’y mettez jamais les pieds et refusez de succomber aux sirènes des réseaux sociaux.
Sachez tout de suite que votre nom circule tout de même.
Il suffit de remplir un formulaire pour un abonnement, un annuaire, une fiche, et vous voilà sur la toile.
Sans parler des amis ou connaissances qui parlent de vous (à votre insu) ou postent des photos où vous apparaissez.
Internet est un espace de liberté où tout se dit.
Une information personnelle devient en un clic une information publique visible par des millions d’internautes sur la planète.
On peut rapidement devenir la tête de turc de la toile.
« Réfléchissez avant de cliquer » tel est le slogan de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté). Même les plus avertis font des erreurs.
Valérie Trierweiler, la first girl friend du président, a récemment fait les frais d’un tweet trop rapide et nous a jurés désormais de tourner sept fois son doigt avant de pianoter.
Nettoyeurs d’e-reputation
Peut-on repartir à zéro ? Effacer l’ardoise pour s’offrir une nouvelle e-réputation ? Oui, c’est désormais possible.
Nos sauveurs : les nettoyeurs. Des entreprises se créent avec une mission : faire un monde honorable sur la toile, surtout vous redorer le blason.
Les e-nettoyeurs bossent dans des agences comme sos-e-réputation.com. Comment ? Le nettoyeur appelle les sites pour négocier avec eux le retrait des articles.
Parmi la panoplie des solutions : la création d’un site à votre gloire, la surveillance de tout ce qui se dit sur vous et la riposte immédiate avec la menace d’une poursuite en justice, la technique du « baronnage » soit inonder le web de messages positifs vous concernant, jetant ainsi aux calanques grecques les commentaires désagréables…
Source: http://www.femmemag.re/?page=article&id_article=1539&id_rubrique=2